L’Île-de-France, tout comme le reste de la France, fait face à une crise immobilière marquée par un ralentissement des transactions et une stagnation des prix malgré une légère hausse récente. L’Union nationale des aménageurs (UNAM) a commandé une étude pour évaluer les besoins en logements d’ici 2030, dans un contexte de desserrement des ménages et de diverses dynamiques démographiques.
La demande en logements en Île-de-France reste soutenue malgré une baisse significative des ventes, avec un prix moyen de 5,707 euros par mètre carré. La région enregistre une diminution marquée des transactions, atteignant -23,5% sur douze mois, accentuant les défis du marché immobilier local.
L’étude de l’ESPI pour l’UNAM révèle un besoin annuel de 61,129 nouveaux logements dans le Grand Paris d’ici 2030, inférieur à l’objectif initial de 70,000 fixé par la loi du Grand Paris. Ce besoin est alimenté principalement par le desserrement des ménages, résultant de facteurs tels que les divorces et le vieillissement de la population, avec des disparités notables entre Paris intramuros et les banlieues.
Les défis incluent également la croissance démographique, les résidences secondaires, les logements vacants et le renouvellement du parc immobilier. Cependant, les politiques locales expriment des réticences croissantes à construire de nouveaux logements malgré la pression continue pour répondre à la demande croissante.
La crise du logement en Île-de-France nécessite une réponse urgente et adaptée. Bien que les besoins en logements restent élevés, la coordination entre les pouvoirs publics et les acteurs privés est essentielle pour surmonter les obstacles actuels et atteindre les objectifs de construction fixés pour 2030. L’analyse des besoins en logements est un premier pas crucial pour orienter les politiques futures et garantir un développement urbain durable et équilibré dans la région du Grand Paris.