En 2023, les propriétaires immobiliers en Île-de-France ont été confrontés à une hausse significative de la taxe foncière, avec des montants dépassant les 1 200 euros dans certains départements de la banlieue parisienne.
Une hausse généralisée
Les propriétaires ont vu leur facture de taxe foncière dépasser en moyenne les 1 000 euros à l’automne dernier, soit une augmentation de 10,2 % par rapport à l’année précédente, selon une note récente de la Direction générale des finances publiques (DGFiP). Pour un propriétaire moyen, cela représente environ 1 026 euros. Les ménages possédant au moins trois logements ont payé près de 4 000 euros, tandis que les mono-propriétaires ont déboursé en moyenne 679 euros.
Les raisons de la hausse
Cette flambée est principalement due à la revalorisation de 7,1 % des valeurs locatives cadastrales, qui servent de base au calcul de la taxe foncière. Cette revalorisation est directement liée à l’Indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), reflétant une forte inflation en France. En outre, les taux d’imposition votés par les communes ont augmenté en moyenne de 2,9 % entre 2022 et 2023. À Paris, par exemple, le taux a connu une hausse spectaculaire de plus de 50 %.
Disparités régionales
En banlieue parisienne, notamment dans le Val-d’Oise, l’Essonne, les Yvelines et le Val-de-Marne, la taxe foncière moyenne dépasse les 1 200 euros, faisant de ces départements parmi les plus taxés du pays. À l’inverse, dans des départements comme l’Indre, la Vendée, la Creuse et la Haute-Saône, cette taxe s’élève à moins de 630 euros en moyenne par habitation.
Impact sur les finances publiques
En 2023, la taxe foncière sur les propriétés bâties a rapporté près de 40 milliards d’euros (39,8 milliards) aux finances publiques. Si l’on inclut les frais de gestion et les taxes annexes, comme la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM), ce chiffre atteint 50,8 milliards d’euros. À cela s’ajoutent 1,6 milliard d’euros généré par la taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB), acquittée par les ménages pour les terrains, bois et prairies.
La hausse de la taxe foncière en 2023 a lourdement impacté les propriétaires immobiliers en Île-de-France et dans d’autres régions de France. Avec des augmentations dues à la revalorisation des valeurs locatives cadastrales et aux taux d’imposition votés par les communes, les propriétaires se retrouvent avec des charges fiscales significativement plus élevées. Cette situation soulève des questions sur l’équité fiscale et la soutenabilité pour les ménages, notamment dans les zones où le coût de la vie est déjà élevé. Il devient essentiel pour les autorités de considérer ces impacts et d’évaluer les moyens de rendre la fiscalité immobilière plus équilibrée et moins pénalisante pour les propriétaires.