Face à la crise du marché immobilier, la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) avance une solution audacieuse : permettre aux propriétaires de transférer leurs anciens crédits pour l’achat de nouveaux biens. Cette mesure vise à maintenir des taux d’intérêt bas, favorisant ainsi la relance des transactions immobilières. Cependant, cette proposition ne fait pas l’unanimité et suscite des inquiétudes parmi les acteurs bancaires et courtiers.
La Fnaim propose deux mécanismes : la portabilité des crédits, qui permet aux propriétaires de réutiliser leur crédit initial pour l’achat d’un nouveau bien, et la transférabilité des crédits, qui permet au vendeur de céder son ancien crédit à l’acheteur. Ces mesures visent à répondre au problème de l’envolée des taux d’intérêt, qui a réduit le pouvoir d’achat immobilier des emprunteurs de 15 % en deux ans.
Cependant, cette proposition rencontre des réticences, notamment de la part des banques. Ces dernières craignent une perte de revenus potentielle, alors qu’elles cherchent à compenser les coûts croissants associés à la hausse des taux d’intérêt. De plus, la complexité et les risques liés à la mise en œuvre de ces mesures sont pointés du doigt par les courtiers et les associations professionnelles.
La Fédération bancaire française souligne les inconvénients potentiels de ces propositions, tandis que les courtiers mettent en doute leur faisabilité pratique. Ils soulignent notamment les difficultés liées à la modification des contrats existants et à la transférabilité des assurances-crédit.
Malgré les défis et les divergences d’opinions, la proposition de la Fnaim pourrait offrir un signal positif au marché immobilier. Bien que sa mise en œuvre puisse être complexe, elle mérite d’être examinée attentivement dans le contexte actuel de crise du logement. En travaillant en collaboration avec les professionnels du secteur, le gouvernement pourrait explorer des solutions viables pour relancer le marché immobilier et améliorer l’accessibilité au logement pour tous.